Lorsque j’étais enceinte de 2 mois mon ex-compagnon m’a pointé une arme sur la tête et m’a frappée, j’ai failli perdre le bébé. J’ai déposé plainte contre lui alors qu’il était en sursis avec un casier judiciaire. Impossible de revenir à l’appartement que nous habitions car il m’a mise à la porte enceinte. C’était pourtant chez nous, mais comme je souhaitais aussi m’échapper de cet enfer, ma mère a préféré me loger, J’avais vraiment très peur de lui !!!

J’ai donc passé ma grossesse seule, chez ma mère avec beaucoup de soutien de ma famille. Je suis vraiment très famille, on est tous très proches.

Nous sommes passés au tribunal trois mois après, le juge était juste car mon ex est un grand manipulateur et il n’a pas du tout apprécié un homme qui frappe une femme qui plus est enceinte… Mais il a rien eu, juste un contrôle pour l’alcool pour lequel il a été apte (trop facile leur contrôle !).

Durant toute ma grossesse il ne voulait plus rien avoir à faire avec moi et ne voulait pas du bébé; J’ai été victime de menaces, harcèlement…de sa part car il n’a pas apprécié que je le quitte (alors qu’il s’est mis en couple deux petits mois après la rupture) et n’a pas apprécié non plus que je n’ai pas eu peur de porter plainte contre lui.
Dès que je sortais ses amis me suivaient, il savait tout ce que je faisais. Cet espionnage était horrible pour moi.

Il a quitté la ville pour s’installer chez ses amis car il s’est naturellement retrouvé à la rue avec pleins de dettes qu’il a laissées à mon nom. Ça aussi c’est une longue histoire, mais pour faire simple, je refuse de payer car je suis au chômage depuis peu et que lui a un salaire, j’estime, peut-être à tort que ce n’est donc pas à moi de payer d’autant plus que pendant ma grossesse il m’a jamais aidé financièrement, il n’est jamais venu à une échographie, ou à une visite de contrôle, n’a jamais pris de nouvelles, en définitive il ne s’est jamais investi.

Plus tard alors que je me rendais à notre ancien appartement pour récupérer mes affaires et définitivement tourner la page, je tombe sur une arme et de la drogue. Je prends des photos, je vais au commissariat de police le lendemain. Pour faire une perquisition il devait être surs que mon ex avait bien quelque chose d’illégal chez lui. En fin de compte, j’aurais dû aller au poste de police le jour même pour être en mesure de le certifier. J’ai tout de même eu la présence d’esprit de joindre les photos dans le dossier du juge des affaires familiales et aussi le témoignage de mon ami qui m’accompagnait.

La police le connaissait déjà car il avait eu des comportements délictueux (…) et était observé par la Police ces derniers temps… bref …

Au terme de ma grossesse, je suis rentrée à la maternité pour un déclenchement d’accouchement. Ma mère était là.  Je ressentais une excitation que je ne connaissais pas jusque-là. J’étais trop heureuse.

Mon bébé est né, et j’étais  la femme la plus heureuse du monde malgré ma grossesse pas très joyeuse et difficile!

Vu que je n’avais toujours aucunes nouvelles du père, j’ai donc donné mon nom au bébé, logique me direz-vous…

Mais un mois après mon ex s’est manifesté, je l’ai laissé voir le bébé une fois par semaine chez moi, et toujours accompagné. Mais très vite,  plus de nouvelles de sa part!

Deux mois plus tard il est revenu, il prend vite l’habitude de ne voir le bébé que quand il donne des nouvelles, c’est à dire très rarement et de disparaître ensuite. Un jour alors qu’il était en visite chez moi, il m’annonce qu’il va tout faire pour avoir la garde du petit, etc…Par peur, moi qui ai tout enduré toute seule, je file voir  mon avocat pour le prévenir. Lors de la requête effectuée auprès du Juge des affaires familiales, mon avocat a demandé des visites en centre médiatisé avec une enquête sociale et expertise psychiatrique plus le versement d’une pension alimentaire puisque je suis mère célibataire.

Lui de son côté a demandé la garde durant les nuits. Bien entendu, le juge des affaires familiales a refusé de lui donner les nuits aux vues l’âge du bébé.

Il a donc décidé de demander une journée entière par semaine.

Il a pris soin de fournir une requête pleines de mensonges comme par exemple qu’il était venu aux visites de routines à l’hôpital, qu’il était présent durant la grossesse et qu’il était venu me voir à la maternité…

Vous vous rendez compte ? Il a fait de fausses déclarations et a fait faire de faux témoignages décrivant l’inverse de ce qu’il s’est vraiment passé !

De mon côté, tout était et est vrai, j’ai dit la vérité et j’ai même eu très peu d’attestations car sa famille a menacé mes témoins. En contrepartie, je me suis débrouillée pour avoir plusieurs plaintes contre lui

Le verdict est tombé un mois et demi après. Le temps m’a paru long, interminable… Ma grossesse a été alimentée par du stress, de la peur, et cela pendant 9 mois ! Et maintenant que bébé  est né et me comble de bonheur tous les jours, j’étais encore stressée. C’était vraiment très difficile !

Le verdict est tombé, mon avocat m’a téléphoné et je me rappellerais toujours de ces mots :

« Champagne, on a gagné »