Voici le témoignage de Pauline, mère célibataire d’un petit Aaron. Une bien touchante histoire qui a commencée par un déni partiel de grossesse:

 

 

Bonjour à toutes, et tous (si certains futurs papas et papas viennent rendre visite au site)

J’ai connu le site mere-celibataire.fr suite à de nombreuses questions que je pouvais me poser, l’envie d’effacer certaines inquiétudes ou vouloir de simples renseignements… Ayant trouvé énormément de soutien ici,  j’ai décidé de partager mon histoire afin de pouvoir aider à mon tour. Je vais essayé d’être la plus claire possible dans mes propos même si des milliers de phrases me passent par la tête !

Alors voilà, comme vous pouvez le voir je m’appelle Pauline, et j’ai 20 ans depuis Avril 2013… En 2008, alors que je rentrais au lycée, j’ai rencontré mon premier grand amour. Cette personne est le papa de mon fils, Aaron et qui va bientôt avoir (5 mois). Tout a commencé le 23 Mai 2013, j’ai appris que j’étais enceinte… de 5 mois. Et oui, bébé était installé depuis le mois de Décembre 2012 mais aucun signe n’a été révélé afin de pouvoir découvrir la présence de ce petit bout. En effet j’étais sous contraception, j’étais indisposée de manière régulière, aucune prise de poids (au contraire avec le recul je me suis aperçue que lors des 2 premiers mois de la grossesse j’avais perdu 5 kilos environ), et aucun changement au niveau de la morphologie de mon corps. Etant une personne fine cela parait plutôt incroyable…

Au mois de Février 2013 j’ai décidée de prendre rendez-vous auprès d’un ostéopathe pour de forte douleurs dans tout le dos, au fil des rendez-vous la douleur s’était étendue (selon moi) dans mes intestins, je pouvais apercevoir plusieurs fois par jour le bas de mon ventre se contracter et ressortir pendant plusieurs secondes, puis redevenir normal. Je pensais alors à de l’aérophagie étant donné qu’à la base j’en fais. Seulement les jours passaient et plus ça allait plus mon ventre grossissait lors de ces fameuses « crises ». Le papa de mon fils m’a donc conseillé de faire un test de grossesse car il trouvait que mon ventre avait une forme de ventre de « femme enceinte » lorsqu’il sortait. Le test a été fait… il était positif. Ma première pensée a été « c’est catastrophique, impossible que cela soit réel ». Le lendemain je me suis présentée au planning familial … j’ai été prise en urgence. Dans ma tête j’étais enceinte, ok, mais de quelques jours seulement ou quelques semaines. Et non ! Lors d’un premier examen (à 9h du matin) le gynécologue a parlé de 4 mois environ, mais comme sa machine n’était pas hyper top il m’a donné un rendez-vous à 12h. A ce second rendez-vous le verdict est tombé et j’étais bel et bien enceinte mais de 5 mois passé… D’ailleurs entre 9h et 12h le médecin était impressionné par la manière dont mon ventre avait changé de forme (bébé prenait sa place aillé).

L’annonce aux parents a été plus facile que je pensais… bien qu’ils aient étés énormément choqués lors de l’annonce, ils disaient qu’ils allaient êtres là et cela peut importe ma décision… car oui je vais être sincère avec vous, et vous avouer que lors de mon tout premier rendez-vous j’avais pour idée l’avortement… j’avais plusieurs adresses à l’étranger qui pouvaient interrompre une grossesse aussi avancée (j’étais tellement perdue…). Heureusement, plus j’appelais ces cliniques (Espagne, Hollande, Royaume-Unis…) et plus l’avortement était impossible du fait que le BIP et les semaines de grossesses devenaient beaucoup trop avancées ! Bref, une semaine après la connaissance de ma grossesse j’ai décidé de foncer et de garder mon bébé, en y repensant je l’aimais déjà mon Aaron et ça depuis que j’ai su qu’il était là. Le papa dans tout ça, il suivait ma décision ………

Lui il a 22 ans, et n’a pas grandit avec son père (papa décédé à ses 10 ans). Tout se passait bien, j’étais heureuse ! On avait trouvé un bel appartement à Ploufragan, je faisais mes achats pour l’arrivée du bébé, les papiers de déclaration, tout allait bien ! Puis voilà, mon bonheur a été froissé…. Le papa de mon fils m’a trompée… je lui ai pardonné en me disant qu’après tout il est complètement perdu… (on se rassure comme on peut). J’ai beaucoup souffert pendant les 4 mois restant de ma grossesse, je n’ai pas profité d’elle. Plus les jours passaient plus je me battaient pour garder mon fiancé. Je donnais tellement d’énergie dans cela que je ne faisais plus attention à ma santé. Bilan,à 6 mois de grossesse j’avais trop de contractions et mon col travaillait déjà ! J’ai donc arrêté mon travail,  et mit de côté mes études (je suis en psychologie et je les reprend en Septembre) .

J’ai accouché le 19 Septembre 2013, malgré tout c’était un accouchement superbe, génial ! Avec seulement 3h de travail !!! Le papa était là, on était bien; heureux ! Je pensais que maintenant j’allais avoir le droit au bonheur, ma vie était lancé avec mon fils Aaron. Mais non… A peine rentré chez nous, le papa a prit de la distance, il n’était plus jamais chez nous, ne s’occupait pas de Aaron … il était tout le temps avec ses ami(e)s, il ne me touchait plus, me parlait mal… Quand Aaron a eut un mois, il nous a quitté pour retourner vivre chez sa maman. Depuis, je suis sous antidépresseurs et anxiolytiques, puis je suis en thérapie avec un psychiatre… Un idéal qui s’écroule et des sentiments qui ne s’effacent pas. Je me bats tout les jours pour que mon fils soit heureux, je me lève pour lui et je me couche auprès de lui. C’est incroyable cette force qu’un bébé peut nous donner. Heureusement je suis très entourée par ma famille car élever un bébé seule ce n’est pas tous les jours facile et il m’arrive souvent de craquer, la mamie de Aaron prend alors la relève.

Depuis plusieurs jours, le papa de mon fils revient vers moi… enfin ce sont plutôt des vas et viens. Il me semble complètement perdu… Mais bon, après tout quand on a un bébé nous sommes censés (maman comme papa) avoir un élan de maturité. Au fond j’espère qu’il va revenir pour de bon … mes sentiments sont toujours aussi forts malgré tout et j’ai tellement envie que mon fils s’épanouisse avec son papa et sa maman.

Voilà, c’est un sacré résumé de mon histoire. Il faut garder la tête haute, oui c’est sûr ce n’est pas évident tous les jours, mais on a dans nos bras la plus belle chose au monde, notre enfant, notre chaire… c’est magique voir bien plus que ça. On doit se battre pour notre bébé, et si on ne se sent pas capable de le faire seule et que le papa est absent, et bien des professionnels sont là et puis notre entourage surtout.

En vous souhaitant de vivre de manière la plus heureuse possible.

« Il y a dans le sourire d’une maman toutes les richesses du monde. »

Pauline

 

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