Bonjour Mères Célibataires, Aujourd’hui, j’ai décidé de raconter la dernière des violences conjugales que j’ai subies. C’était par mon ex mari, le père de mes enfants. Je témoigne de manière anonyme pour préserver mes enfants.

Je me souviens de ce jour comme si c’était hier. C’était un dimanche, le dimanche 13 juin 2013, le jour de la fête des pères. Un jour très attendu par les enfants. Ils se faisaient une immense joie d’offrir leur cadeau de fête des pères, délicatement choisi.

Comme d’habitude, nous attendions que ce cher monsieur termine sa grasse matinée….. 

Nous venions de déménager. J’avais dû gérer comme la plupart des mamans les cartons et l’organisation de A à Z de tout le déménagement. J’avais même refait seule le papier peint de l’ancien appartement pour avoir un état des lieux impeccable. Notre dernier venait de subir la circoncision et je passais des nuits blanches, juste avant ce jour J.

Pour revenir à ce jour de violences conjugales insoutenables, ce dimanche 13 juin 2013. J’étais au bord de l’épuisement et j’avais grand besoin de sommeil. Cela était exacerbé par la grasse matinée de ce cher monsieur. Voyant que mes enfants s’impatientaient, j’ai décidé vers 9h30 de passer l’aspirateur. En me disant qu’en attendant que monsieur veuille bien se lever, j’allais passer l’aspirateur.

Je vous avoue, aujourd’hui, l’avoir fait exprès sur le coup de la colère, pour le déranger dans son sommeil (vous pouvez rire).

Le matelas était par terre. Par conséquent, le bruit de l’aspirateur a raisonné fortement dans ses oreilles.

Je me rappelle ce moment comme si c’était hier. 

Il m’a tirée violemment sur le matelas, a mis tout son poids sur mon corps et m’a porté des « coups du lapin » à la nuque à deux reprises. Et comme si cela ne suffisait pas, il a frotté son sexe contre le mien comme un animal. Comme pour marquer son territoire ou comme pour montrer que c’est lui qui règne. Je vous avoue que ce moment m’a profondément salie et dégoûtée.
Lui allongé, moi assommée et traumatisée, les enfants apeurés et stressés. Je me suis levée pour récupérer mon portable posé sur le meuble du salon pour appeler au secours.

A ce même moment, ma nuque est partie en arrière et je suis tombée sur le dos et j’ai demandé aux enfants d’appeler leur père.

Les enfants en pleurs sont partis chercher leur père. Je l’entendais au loin dire aux enfants « votre maman fait du cinéma  » …..

Comme si çela ne suffisait pas, il m’a mis 2 coups violent avec sa jambe droite dans ma cuisse droite. Il est parti ensuite chercher la carafe remplie d’eau et me l’a renversée sur mon visage.

Il n’avait juste pas compris ce  » CONNARD  » que j’étais en train de faire un malaise et qu’il était en train de me noyer. 

Puis il m’a soulevée en prenant par les aisselles et dans ma tête je me demandais mais que va t’il m’arriver encore …..

Il m’a mise par terre contre le canapé et là comme si cela ne suffisait toujours pas il m’a mis 2 grosses gifles. Pour vous donner un idée du gabarit de ce C….. il fait 1m90 100kg et a pratiqué longtemps la Boxe Thaï.

Mais au final je lui remercie de m’avoir donné ces 2 gifles. Car elles m’ont fait revenir à moi.

(plus tard ma psychologue m’expliquera qu’il a fait tout ça parce qu’il était paniqué )

Enfin, j’ai trouvé la force de m’asseoir sur le canapé avec l’aide des enfants. J’ai essayé de les rassurer en disant que maman va bien. Mais ils voient bien que rien ne va. 

A peine assise, ce C….., ne permets pas de reprendre ma respiration. Il me rue de coups et les enfants se sont jetés sur moi pour faire bouclier. Pour me protéger des coups. Et ils en prennent également…

Chaque parcelle de mon corps qui reste va prendre des coups jusqu’à que je me lève les 2 mains jointes et que je lui demande  » PARDON » . Oui je sais vous vous dites « mais elle est stupide celle là à s’excuser alors qu’elle est victime de violences conjugales! ». C’est pourtant le seul moyen que j’ai trouvé pour le stopper dans son tourbillon de violence.

Je me suis rassise et les enfants se sont blottis dans mes bras. Là, il m’a craché à la figure et ça a éclaboussé les enfants. Il m’a dit ces mots  » TU N’ES QU’UNE MERDE « .

Ces mots m’ont transpercé le cœur et surtout mon âme.

En essuyant le visage de mes enfants et le mien j’étais en train de me dire que j’étais tout le contraire d’une merde. Je suis une femme de valeur qui a supporté 8 ans de violences conjugales. 8 ans ses caprices et 8 ans son irresponsabilité. Mais aussi 8 ans son infidélité car oui monsieur se masturbait via les sites de rencontres, face à une webcam, sur des sites pornographiques… Pour résumer, 8 ans de misère……

Je le remercie aujourd’hui d’avoir fait cet acte infâme, ce cracha car il a réveillé en moi la LIONNE que je suis aujourd’hui.

Finalement il est parti dans les toilettes et j’en ai profité pour me changer rapidement prendre mon sac à main. J’ai tenté de rassurer les enfants en leur disant que je reviendrai. Je suis partie le cœur inquiet et serré. Je savais qu’il n’oserait pas toucher à un cheveu de mes enfants car il aurait eu à faire à bombe. Il le sait et encore aujourd’hui il en est conscient de ce que je suis capable de faire pour protéger ma progéniture. Je suis capable de l’abattre d’un sang froid et surtout de ne pas le regretter ! Oh oui je suis capable !

J’ai été me réfugier chez une amie qui pour ma chance n’avait pas ses enfants avec elle. Je m’étais écroulée en pleurs. J’ai versé toutes mes dernières larmes de mon corps tant mon âme a été profondément meurtri. 

Je la remercierais jamais assez cette amie en Or qui a su accueillir ma profonde tristesse.

 Elle m’a accompagnée à l’hôpital où ils ont constaté les coups et blessures et surtout mon état psychologique en net décomposition.

Nous sommes ensuite parties toutes les deux au commissariat. Dans un premier temps, l’agent qui nous a reçu n’a pas voulu prendre ma plainte malgré mes certificats médicaux et mon visage défiguré ( j’aurais du me prendre en photo )

Mon amie d’un poing sur la table a ordonné au policier de prendre la plainte qui a fait 5 pages en une heure.

Il finit par me dire à présent le dossier suit son cours, vous pouvez rentrer chez vous Madame.

J’étais scotchée ainsi que mon amie. Elle lui a dit « je comprends maintenant pour quelle raison les femmes n’osent pas porter plainte pour violences conjugales !!!! « .

J’ai laissé mes documents avec elle, et je suis rentrée à la maison en faisant croire que j’avais eu besoin de prendre l’air .

J’ai retrouvé mes enfants, je leur ai fait un énorme câlin et ils n’ont pas arrêté de me demander ce que j’avais fait tout ce temps. Je leur ai dit que je m’étais promenée des heures durant.

Lorsque je suis rentrée à la maison, le ménage était fait, les devoirs des enfants faits, leurs douches faites, le repas du soir fait, le moment  » lune de miel « , vous vous en rappelez l’article ?

Tout était presque parfait. D’ailleurs même trop et j’étais en train de regretter d’avoir porter plainte contre lui, j’étais en train de me culpabiliser.

Pour faire plaisir aux enfants, j’ai pris le cadeau que nous avions acheté ensemble pour la fête des pères, ce magnifique peignoir écru qu’il ne méritait absolument pas. Mais pour le bonheur des enfants j’avais respecté leur geste tant attendu depuis le matin.

J’ai bien regardé dans les yeux leur père lorsque les enfants lui ont remis son cadeau pour lui faire ressentir toute la honte et toute l’humiliation et lui montrer qu’il ne m’enlèvera pas ma bienveillance à l’égard de mes enfants et du reste du monde. Mais qu’envers lui c’était terminé.
Il a mis les enfants à coucher, de mon côté mon cœur battait à 1000 à l’heure. La nuit était tombée et je me suis retrouvée seule avec lui. Et si cette nuit allait être ma dernière ?

Je ne cessais de faire toutes mes prières silencieusement.

Ce moment est arrivé, celui que je redoutais le plus.  Il s’est approché de moi, en se penchant sur mon visage il a allumé sa cigarette sur ma figure en disant  » un jour çà sera TOI ou MOI « . Cela voulait dire un jour je te terminerais, je te tuerais, je te finirais.

Je n’ai rien dit je suis partie dormir en me blottissant contre mes enfants. Toute la nuit j’avais pleuré, épuisée j’ai fini par m’endormir.

Le matin, il est parti au travail dés 6h du matin pour finir à 14h. Moi je prenais mon poste à 10h pour terminer à 18h. J’ai déposé les enfants et lui allait les récupérer.

J’ai déposé les enfants et sur la route mes intestins m’avaient lâchée. J’avais fait sur moi. Je suis repartie rapidement prendre une douche et me changer.

Lui pensait que j’étais au boulot et il m’envoyait des messages en me disant qu’il m’aimait etc… le blabla habituel quoi …..

Et moi j’étais partie déterminée au commissariat à nouveau pour porter plainte pour menaces de mort !

Les policiers ne m’ont pas prise au sérieux. Je ne sais pas où est ce que j’ai trouvé la force mais j’ai crié en leur disant que c’était de la non assistance à personne en danger. Et que j’allais directement porter plainte auprès du Procureur de la République pour leur attitude.

Enfin on m’a prise au sérieux !

Enfin on avait pris en compte mes paroles !

Une femme policière m’a pris en considération, ENFIN !

Elle a appelé le 115 pour voir s’il y avait de la place pour une maman avec 3 enfants.

Je lui ai dit que ce n’est pas à moi et à mes enfants de quitter le domicile mais que c’était à ce C….. !!!!

Ils ont pris ma 2ème plainte pour  » menaces de mort « .

La policière est revenue vers moi en me disant qu’il n’y avait pas de place au 115. Alors ses collègues se préparaient pour intervenir, venir à la maison pour l’arrêter !

Il était presque 19h. Il me demandait si j’allais presque rentrer à la maison pour manger ensemble. Ou s’il devait faire manger les enfants. Je lui ai répondu qu’il pouvait faire manger les enfants et j’allais bientôt rentrer et j’étais prise dans les embouteillages……Ouf il m’a crue …..

Quand je suis sortie du commissariat, j’étais accompagnée de 8 policiers. L’un d’eux m’a demandé si mon ex mari possédait une arme. Je lui ai dit que oui il y a une arme à la maison et qu’il l’avait déjà pointée sur moi. Et il me questionnait sur le gabarit de mon mari, s’il n’était pas trop fort physiquement . Je lui ai juste répondu que si une femme pouvait lui tenir tête alors 8 hommes devraient largement suffire pour l’interpeller. Je leur ai rappelé qu’hier soir un de leur collègue m’avait laissé rentrer chez moi le visage défiguré !

Avant que les Policiers ne l’arrêtent, je leur ai demandé de me laisser rentrer en première pour que je puisse mettre les enfants en sécurité dans la chambre du fond. Et qu’ensuite, ils pourraient intervenir. Ma demande de maman a été prise en compte. 

Mon ex mari s’est laissé menotté et ils l’ont ramené en garde à vue ….C’était le début de ma libération et le début d’un autre combat celui de ma liberté et de notre sécurité.

Le lendemain, la Police m’a appelé pour une confrontation. Je n’avais pas le courage mais j’ai réussi entre temps à contacter mon avocate qui a su trouver les mots justes pour me donner la force de l’affronter.

Tout au long de la confrontation il s’est fait passer pour la victime en prétextant que je l’avais tapé avec l’aspirateur . Et c’est pour cette raison qu’il s’était défendu et qu’il avait porté involontairement des coups à mon encontre. UN LÂCHE ! en plus d’être un C….. !
Le comble c’est qu’il était assisté d’une avocate commise d’office. Et pas moi !

Une seule et unique chose que je redoutais sur lequel il pouvait m’attaquer, me rabaisser et utiliser à mon encontre, c’était le viol que j’avais subi à mes 20 ans dont j’avais gardé le silence. Il me menaçait à chaque fois de le divulguer à mes proches si je le quittais !

Bingo, il sort à la Commissaire en chef, une femme de poigne, que lorsqu’il m’avait connu j’étais une femme souillée. Et qu’il avait sauvé mon honneur en se mariant avec moi.

En entendant ces mots, je me suis effondrée genoux à terre en sanglots…..

La Commissaire en Chef est venue me relever et lui a dit droit dans les yeux: « Monsieur ici vous êtes en France vous n’êtes pas dans votre pays et votre femme est une victime de violences conjugales ». Je ne la remercierai jamais assez.

En mettant ma main droite sur son épaule gauche, j’ai remercié en pleurs mon ex mari de m’avoir libéré de ce lourd fardeau que j’ai porté tant d’années et dont il venait de me libérer !

Je vais m’arrêter de conter l’histoire ici. Car sinon, ce sont des pages et des pages que je pourrais écrire. Je vous remercie de tout mon cœur de m’avoir lue attentivement.

Pour vous rassurer, depuis ce jour je ne suis plus du tout retournée avec lui…J’ai avancé ….sans lui ….avec mes trésors….