Lorsque vous êtes une mère seule d’un enfant différent ayant des besoins spéciaux, il est évident que vous avez de nombreux challenges dans votre vie. Mais malgré les défis, être mère seule d’un enfant différent est incroyablement gratifiant. Un peu comme si vous aviez réussi à lancer la fusée Ariane toute seule.
Être maman solo est déjà une tâche difficile dans des circonstances «classiques». Mais lorsque votre enfant a un handicap ou des besoins particuliers, le niveau de difficulté est encore plus élevé. Les défis semblent se doubler. C’est d’autant plus vrai si vous êtes une mère seule sans soutien de l’autre parent.
Vous êtes alors seule pour gérer les soins de votre enfant ayant des besoins spéciaux, et parfois vos autres enfants aussi. C’est une responsabilité énorme, et même si vous voulez faire de votre mieux pour votre enfant, une mère seule d’enfant différent est confrontée à des difficultés parfois extrême, sans avoir le soutien d’un conjoint. Ces challenges peuvent sembler impossibles à relever, mais il existe des astuces pour que les mères seules avec un enfant à besoins spéciaux puissent créer un style de vie unique et agréable pour elles-mêmes comme pour leurs enfants.
Un maitre mot l’organisation !
Commencez par réfléchir aux aménagements que vous pouvez apporter à vos journées de travail. Peut-être vous est-il possible de commencer plus tard le matin? Ou de partir tôt l’après-midi ? De prendre une journée non rémunérée une fois par mois? Ou de travailler 4 jours au lieu de 5 jours? Peut-être aussi de télé-travailler depuis chez-vous de temps en temps?
Cette réflexion vous permettra de planifier au mieux les rendez-vous médicaux de votre enfant. Essayez aussi de voir plusieurs spécialistes d’une même clinique/ hôpital ou cabinet médical. Ce sera un gain de temps et d’énergie énorme.
- Créez un calendrier ainsi qu’un semainier pour organiser vos journées et vos semaines. Vous y notifierez les rdv médicaux et autres, les plages horaires ou vous pouvez être aidée à la maison, les menus de la semaine …. Veillez à vous laisser des espaces vides pour vos moments à vous et pour des moments avec vos autres enfants. Un calendrier peut aider à réduire de nombreux facteurs de stress. Si tous vos enfants savent à quoi s’attendre, cela vous laissera plus de temps pour gérer d’autres choses. Et cela diminuera votre stress.
- Si l’autre parent de votre enfant peut être impliqué, travaillez sur le co-parentalisme dans l’intérêt supérieur de votre enfant. Chacun d’entre vous aura des idées sur la façon dont votre enfant devrait être élevé. Le risque de conflits est de ce fait très élevé, il est inutile de le nier. Mais faites de votre mieux pour garder des routines cohérentes dans vos deux maisons. Partager des idées ensemble et trouver un terrain d’entente qui soit acceptable pour vous deux permettra de créer un environnement familial positif et plus de stabilité pour votre enfant à besoins spéciaux.
Prenez une profonde respiration.
D’accord, il faudra beaucoup de respirations profondes. Ou peut-être vous devrez- vous sans cesse vous rappeler de respirer réellement ! Lorsque votre enfant est diagnostiqué pour la première fois, vous n’aviez peut-être pas de partenaire dans la pièce vers lequel vous pouviez vous tourner et demander «que devrions-nous faire?» Parce qu’il n’y avait pas de nous. Il y avait juste toi.
Nous espérons que vous soyez entourée de votre famille et de vos amis (ou du papa bien sûr). Mais à la fin de la journée, les décisions c’est à vous de les prendre seules. C’est d’autant plus vrai si le père est absent.
Si le père est absent, rappelez-vous qu’il y a tout de même un avantage: vous n’avez pas à traiter avec un autre parent qui peut penser qu’une procédure, une thérapie ou une évaluation est inutile. Vous êtes également épargné par le ressentiment qui surgit inévitablement si vous êtes le parent qui s’occupe de la plupart des besoins quotidiens de votre enfant.
Demandez de l’aide.
Dans une famille biparentale parfaite, un des parents devient souvent parent au foyer pour gérer la liste sans cesse croissante de rendez-vous avec médecins et thérapeutes. En tant que maman seule d’enfant différent, vous n’avez probablement pas le luxe de pouvoir quitter votre emploi pour pouvoir vous occuper de tout cela. Alors que faire?
- Si vous êtes maman d’autres enfants qui sont assez âgés pour vous aider, laissez-les vous aider, mais dans des proportions raisonnables. Les frères et sœurs des enfants différents assument trop souvent un rôle qui n’est pas adapté à leur âge et à leurs besoins à eux. Les enfants différents ont bien souvent besoin d’une aide considérable au quotidien. C’est pour cela que nous devons veiller à ne pas faire porter de trop grandes responsabilités à nos autres enfants. Ils ont besoin de temps pour eux-mêmes, pour leurs amis, pour des activités, et de temps seuls et avec leur maman de temps en temps.
- Donnez-vous la permission d’accepter l’aide de la famille, des amis, d’associations et des voisins. Beaucoup de mères seules avec des enfants à besoins spéciaux ressentent le besoin de «tout faire». Cela peut entraîner un stress, une anxiété et un épuisement importants. Voir un burn-out maternel. N’hésitez pas non plus à demander de l’aide pour des choses précises. Beaucoup de gens veulent souvent aider mais ne savent pas comment ni comment se proposer.
- Si vous avez besoin d’aide en matière de logement, de nourriture, de soins de santé ou de garde d’enfants, demandez l’aide de vos organismes de services sociaux locaux. Parfois, les choses sont difficiles quand il n’y a qu’un seul revenu dans le ménage, et vous pouvez avoir du mal à répondre à tous vos besoins. Vous ne devriez pas en avoir honte ou être gênée de demander leur soutien.
Prenez vos précautions avec le Dr Google.
Sur le Web vous trouverez bon nombre de sites Web, de blogs, d’études et des groupes de soutien pour à peu près tous les besoins spéciaux. Certains offrent des conseils réellement utiles. D’autres offrent des platitudes. Et certains sont carrément déprimants. Les études médicales par exemple sont difficiles à déchiffrer pour une néophyte. Les résultats d’une étude particulière peuvent paraitre particulièrement alarmants, mais après un examen plus approfondi, vous réalisez que l’étude a été faite sur 36 enfants dans une région reculée de Bali. Toutes les études ne s’adaptent pas à votre cas, certaines ne sont absolument pas fiables.
Avec un peu de pratique, vous pouvez tout de même vous renseigner sur les nouvelles thérapies ou sur les traitements qui peuvent ne pas être connus des médecins qui suivent votre enfant et qui méritent d’être connus.
Soyez prêtes pour les platitudes d’usage.
Amis et famille, avec toutes les meilleures intentions du monde, vous diront des choses comme «tu peux le gérer, sinon tu n’aurais pas eu un enfant avec des besoins spéciaux» ou «les choses arrivent pour une bonne raison».
N’hésitez pas à leur répondre que s’il y avait une sorte de justice divine qui ferait que les mères seules ne recevraient pas plus de challenges qu’elles ne peuvent en gérer, les hôpitaux psychiatriques et maisons de repos n’afficheraient pas complet ! Souvent les gens disent des banalités affligeantes ou blessantes tout simplement parce-qu’ils ne savent pas quoi dire d’autre. Une mère seule d’un enfant différent met parfois mal à l’aise, y compris l’entourage. Montrez-vous amicale et pardonnez les platitudes si elles ne sont pas malveillantes.
Ayez une vie sociale.
Puisque tu n’as pas de partenaire à qui te plaindre à propos de ces commentaires stupides, trouve des amis qui te comprennent. Ce sont des gens qui savent ce que c’est d’être la mère seule d’un enfant différent. Internet est pour cela une mine d’or tant il existe de communautés de soutien ou de forums.
Certaines personnes risquent aussi de s’éloigner de toi. Comme si être mère seule d’un enfant différent est une maladie contagieuse. Certaines personnes risquent de ne pas être très accueillantes, notamment dans les écoles ou centres de loisirs. C’est blessant, inutile de le nier. Certains changeront d’avis et reviendront. D’autres ne le feront jamais. D’ou l’importance de nourrir tes amitiés existantes et de ne jamais te laisser sombrer dans la solitude.
Insistez sur une communication claire.
Si vous ne pouvez pas assister à chaque rendez-vous médical car vous travaillez, insistez pour que les professionnels de santé utilisent un cahier de communication. Cela vous permettra de garder trace de leurs commentaires sur chaque rendez-vous. La nounou ou la grand-mère ne vous restituerons peut-être pas les choses les plus importantes. Et peut-être qu’elles ne vous rendront pas compte clairement de tout ce qui a été dit.
De plus, cela vous permet de communiquer clairement avec le papa s’il est présent dans la vie de votre enfant à besoins spéciaux. Et ainsi d’éviter malentendus et conflits.
N’oubliez pas de prendre soin de vous.
Prenez du temps pour vous. En tant que mère seule d’un enfant différent, c’est une chose primordiale qui peut aussi sembler presque impossible. Pourtant, il est certain que cela peut vous fournir le carburant dont vous avez besoin pour être positive avec vos enfants.
Commencez par fixer des heures de coucher strictes pour vos enfants. Les heures de coucher précoces, vers 7 h 30 ou 8 h, sont bonnes pour la routine et pour la santé de l’enfant et vous permettront de vous détendre le soir. Lisez quelques chapitres d’un livre, prenez un bain ou regardez votre émission préférée. Bien sûr, il y aura certainement des interruptions à votre routine, mais généralement ce temps sera le vôtre.
Célébrez vos réussites en tant que mère seule d’un enfant différent.
Vous avez pris les décisions difficiles par vous-même. Votre vie vous demande beaucoup d’efforts, d’abnégation, de patience et d’Amour. Et pourtant il n’y a aucune école pour apprendre à être mère seule d’un enfant différent. Alors récompensez-vous de temps en temps. Célébrez aussi bien seule qu’avec vos enfants vos réussites les plus significantes.
il est plutot préférable de trouver quelqu’un qui peut vraiment influer sur le cours de votre vie. maraboutdahbeni(est le meilleur celui que je connais.
Bonjour,
Je vais me présenter à vous avec l’intention de partager mon parcours et parce qu’aujourd’hui je me sens démunie, un passage à vide qui traîne en longueur depuis bien trop longtemps déjà. Un pas bizarre que j’ai l’impression de franchir ici aujourd’hui en vous écrivant, un besoin sans doute aussi de me confier à d’autres qui comprendront sans complexe ce qu’une maman avec parfois l’impression d’avoir six bras, un cœur grand comme ça et des émotions à toutes épreuves peut ressentir. Parce que ce n’est pas facile non plus d’en parler, pas facile de demander de l’aide, de demander un relais de temps en temps, de trouver l’oreille en qui résonne vraiment ce que l’on peut ressentir lorsque l’on élève seule une enfant.
Les mots sont difficiles à sortir parce que l’on se sent définitivement bien isolé de la compréhension de nos proches, amis, collègues, patron, en donnant le change de manière constante et en faisant en définitive semblant que tout va bien de tout assumer. Et ça, ça ne marchera qu’un temps, parce que l’usure se fait très lentement, on s’habitue pas à pas a décupler des forces pour deux, x2 d’ailleurs. Deux pour son enfant et soi et puis pour deux parents l’un toujours présent l’autre manquant à l’appel.
J’ai eu en horreur ces sites où l’on croise les plaintes, mais je dois ravaler mon orgueil et vous laisser ces quelques mots, cette histoire qui ressemble a bien d’autres, qui est pourtant bien la mienne et qui parlera sur la forme à beaucoup et sur le fond des sentiments je n’en doute pas non plus.
Ma fille et moi 11 ans de vie commune, dont 4 et demi avec son papa, le couple allait bien mais toute la responsabilité sur mes épaules.
Son papa quelqu’un d’élégant avec des capacités énormes, musicien surdoué classique prof de piano, politicien, aventurier.
Mais démoli par un père qui n’a pas eu confiance en lui et qui a toujours douté, rabaissé son fils. Alors le réconfort s’est trouvé dans les délires de vie les sorties le besoin de liberté et pour son plus grand ami l’alcool.
Nous avons lui 22 ans, moi 20, lorsque l’on se rencontre on fait ce que tout les jeunes font, on sort beaucoup on s’éclate on est ivres de vie de richesse et d’insouciance. Et je ne m’aperçois pas tout de suite que l’alcool est un problème grave chez lui. Quelques années après oui, et je cherche de l’aide je le quitte aussi deux fois. Les portes sont fermées et pourtant ses parents sont intelligents prof et directeur d’école tout les deux. Mais des œillères complètes sur l’alcoolisme de leur fils, il faut dire qu’il donnait très bien le change supportait parfaitement de boire tout et n’importe quel qu’en soit le mélange sans sombrer ou montrer signe d’ivresse.
Jusqu’au jour où je vois la pente glissante se rapprocher, parce que ses résonnements et sa santé en prennent un coup.
Sans aucune intention de m’épancher mais je crois que si je me livre aujourd’hui c’est que le contexte est important et que la fatigue extrême dont je suis victime fait partie d’un tout. Un ensemble, un contexte familial étouffant chez lui, un père autocentré, un fils en manque d’amour paternel.
Lui et moi nous nous quittons à deux reprises et puis définitivement après avoir tenté des centaines de fois de lui parler de faire soigner, il faut savoir qu’un alcoolique n’est pas pris en charge tout de suite à la suite de sa décision et que le système d’aide est bien loin de la réalité et parce que les alcoolos, disons le sont de véritables girouettes, des personnes difficiles a cerner et difficiles à soigner, qu’elles replongent facilement. Mais je n’écarte pas que si la prise en charge était immédiate certain pourrait s’en sortir. Malheureusement il faut attendre que la personne dépendante soit certaine pour entamer une cure sérieuse. Parfois 2 à 3 semaines avant d’être acceptée en centre de sevrage et c’est bien trop long.
Après de multiples essais ratés de volonté d’aider, de choc et de manipulation, d’emprise sur moi bien malgré moi. Je décide de sauver ma peau et celle de notre fille qui grandi et s’inquiète de voir son papa fort « fatigué »
Délirium dont elle a été fort heureusement été épargnée, discussion à s’en arracher les cheveux… bref je quitte avant de n’avoir plus la force, il m’a fallu deux ans pour voir clair en la ce qui me faisait plonger moralement, pour faire le pas, heureusement mon boulot m’aidait beaucoup et un suivi psychologique m’a fait prendre la bonne direction.
Je pars pour une nouvelle vie pleine de courage et d’entrain.
IL continuera sombrera de plus en plus partira jouer à l’aventurier en Amazonie, au Brésil sur des îles, laissera croire à sa fille qu’il va partir aider les autres enfants parce qu’eux ont besoin de lui, Elle se sent abandonnée et le vénère en même temps parce que pour elle, sa cause reste honorable et juste mais son petit cœur se fond dans les quelques vidéos Skype dans lesquelles elle ne demandait que les bras de son papa.
Elle sera très bien suivie aussi par une psy à l’écoute de ses petits besoins et avec la distante que je n’ai pas, car je suis en colère triste fâchée. Que je pensais mon départ un électro choc, j’avais tout faux…
Nous vivons à deux dans notre petite maison remplie d’amour et de bienveillance l’une avec l’autre. Je rencontrerai quelqu’un, cela fait 7 ans que avons une relation. De laquelle je n’ai jamais chercher un papa de remplacement. Mais bien un homme avec qui le partage est plaisir et le soutient une douceur. Nous n’avons jamais eu voulu vivre ensemble, mais en toute conscience préserver chacun de nous et nous rencontrer lorsque cela est confortable l’un pour l’autre dans le respect de notre intimité profonde et nos besoins d’indépendances. (C’est une chance 😉
Les années ont été rudes dans la relation avec le papa, dans ses délires de fuites des armées d’avocats imaginaires allaient m’enlever ma fille pour qu’il puisse l’emmener avec lui. Bref un décrochage complet de la réalité….
Avoir un enfant, c’est lui qui m’en fait la demande pourtant, mais son idéal de vie, le modèle qu’il voulait suivre ne correspond en rien à la réalité, mais à une façade qui cachait bien des souffrances et une volonté de montrer au paternel que la réussite, il le pouvait. Un jeu biaisé d’avance et qui aura des conséquences graves.
Pour vous épargner les détails la lutte et le combat quotidien d’anecdotes,
Je fais un bond dans le temps, et j’arrive en 2018, où pendant les vacances de Pâques un rapprochement s’opère avec le papa de ma fille, il aura fait ses dernières années quelques aller retour en Belgique, il aura vu notre fille de court moment jamais seul, puisqu’il atterri toujours chez son propre père, qui contrôle tout et qui compromet sa relation avec notre fille puisqu’il se revendique être le remplaçant responsable; malgré l’alcool toujours présent j’essaie que ces courts instants leur soient dédiées à elle et lui. Je m’interpose souvent entre le paternel et le fils afin de lui donner sa chance. C’est insupportable… je laisse tomber après avoir une fois de plus essayer de parler au père de ma fille, mon ex-mari qui s’amoindrit à chaque fois que je le revois refaire surface en Belgique.
Nous sommes donc en août 2018 après des vacances passées avec son papa et sa grand-mère (les parents de mon ex-mari étaient séparés)
La grand-mère accompagne la fille en Roumanie lieu où le papa a désormais élu domicile depuis 2 ans. Le contact est pas mal, en faisant avec ce qu’est devenu son papa un type diminué physiquement, gentil un peu fou, avec des idées farfelues, étant accompagnée par sa grand-mère je suis en confiance.
Ma fille nous rejoindra dans les Alpes pour passer la fin des vacances après celles passées avec son papa.
Lors de notre séjour des appels de sa part plusieurs fois par jours viennent perturber notre espace. J’en laisserai plus de la moitié sans réponse.
Au retour un peu avant la rentrée des classes nous devions être le 28/08 je ressens une angoisse inexpliquée concernant son papa, j’apprends ensuite qu’il est en état grave, hospitalisé d’urgence à Bucarest dans un service qui traite les maladies tropicales, le grand-père (son père) m’apprend qu’il est malade une maladie pulmonaire attrapée sans doute lors d’un voyage sous les Tropic.
J’y crois à moitié… J’ai pu avoir un contact avec une personne qu’il connaissant là-bas et qui m’apprends que la situation est grave et qu’il ne va certainement pas s’en sortir…
Je décide de prendre l’avion avec ma fille le 2 septembre, mon compagnon nous accompagne, la maman est déjà sur place le paternel nous rejoindra un peu plus trad.
La situation est difficile en Roumanie les hôpitaux très peu accessibles et surtout celui-là qui traite des maladies infectieuses, difficile d’accès nous devons demander des rdv avec la direction attendre qu’elle accepte que je puissent rencontrer les médecins.
Nous arrivons à nous faire entendre et a provoquer une rencontre dans laquelle les choses me paraissent surréalistes à nouveau. Les médecins expliquent aux parents de mon ex et à moi même qu’il n’est pas question de maladie pulmonaires mais d’une cirrhose aigüe qui va le tuer, ses heures sont comptées. Le paternel donne un dossier médical de Belgique disant qu’il souffre d’amphi sème depuis l’adolescence le paternel occulte encore une fois…. Il dirait devant les médecins qu’il est ne faut parler d’alcool à ma fille. Je coupe court à la conversation et lui dit monsieur c’est moi qui décide et je vous demande de sortir, mon entretien se poursuivra seule à seule avec les toubibs et une traductrice je demande à ce que ma fille soit informée de ce dont souffre son père. Les médecins sont tout fait d’accord et trouve qu’il est important qu’elle sache la vérité, elle a 10 ans et apprendra que son papa voir mourir parc qu’il boit trop. Elle ne pourra cependant pas le voir une dernière fois, elle lui fait un beau dessin pour l’accompagner, il est en unité spéciale trop dangereux pour elle. Je demande si je peux aller le voir pour lui glisser les derniers morts de ma fille et poser le dessin près de lui. Je rentre dans la chambre on m’avait prévenu qu’il ne pourrait parler, il me regarde terrifié, il comprends alors en me voyant ici en Roumanie que c’est fini pour lui son regard me traverse et restera à jamais inscrit dans le mien, celui d’une annonce terrible faite sans un mot… Il est jaune de sa cirrhose doit peser 30kg pour 1m98. Il est intubé je lui demande si il peut me dire quelque chose pour sa fille, il arrive dans un dernier souffle à me dire, « je ne sais pas… »… C’est terrifiant, glaçant le combat, la lutte, l’amour tout ça refait surface en une fois. Je sors de la chambre ma fille courre dans mes bras je l’embrasse on reprend l’avion le lendemain. Elle quittera Bucarest avec le sentiment d’avoir été inutile de n’avoir pas pu aider son papa.
Je m’aperçois en vous écrivant aujourd’hui que l’accumulation de toutes ces choses, d’avoir été seule face à tout ceci a été vraiment difficile, je craque là… et ça me fait du bien et vous dis merci !
Pour vous dire aussi que rien n’est évident seule je n’ai malheureusement plus mes parents, pas de relais facile. J’ai gardé le contact avec les grands- parents j’avais demandé à ce qu’ils puissent garder ma fille deux jours un fois toutes les deux semaines que je puisse souffler un peu, avec beaucoup de sérieux et en mesurant l’implication pour eux et leur laissant la liberté de refuser. Ce que je ne vous ai pas dit c’est que le paternel vit avec une dame charmante qui a toujours été super avec ma fille. Une mamy en or.
Mais voilà ma demande envers eux était très explicité et sans obligation mais juste un appel d’air. Qui me semble vital.
Alors des solutions pour maman seules je ne sais pas s’il en existe vraiment, sauf le courage immense de tout traverser en se disant que plus tard le temps nous reviendra et que l’on pourra se reposer un peu, ça oui et sans certitude car les parcours sont parfois bien long ou chaotiques chez certains enfants, même devenu adultes. Et qu’il est de notre devoir d’accompagner de conseiller du mieux que l’on peut. Je me dis souvent qu’il me suffirait d’accepter que je lutterais moins, mais le quotidien reste le quotidien avec son lot de tracas, les imprévu, les petite bobos , les chagrins mais aussi le désir de s’épanouir entant que femme qu’individu, l’accomplissement de soi, le travail, une minutes ou deux de silences un peu de temps sont nécessaires à la vie au moral, que le choix d’avoir un enfant était celui de deux personnes, et que jamais je n’aurais endosser un rôle d’une si grande importance avec ses responsabilités si j’avais été seule. Une promesse que l’on s’était faite lui et, moi c’est de ne jamais entraver la vie de l’autre et que l’on se soutiendrait, j’ai du mal voir, mal mesurer la gravité de sa maladie ou espérer qu’il s’en sorte. A cet instant je pousse un ouff de soulagement que j’éprouve après ce récit. Merci mesdames, messieurs peut-être aussi je l’espère, sans vouloir faire ma femme basique une maman reste une maman pour son enfant une femme pour son compagnon, son mari, les deux ne sont pas incompatible, le vivre seule est une tout autre paire de manches, les miennes sont retroussée à bloc je continue. Perrine