Autant nous n’avons pas l’impression de manquer de quoi que ce soit, tout en ayant un revenu annuel de moins de 15,000 euros, autant il est difficile de décrire la situation financière de notre famille monoparentale comme autre chose que de la pauvreté .
Ce qui m’inquiète, ce n’est pas tant ma propre situation financière mais plutôt de faire hériter à mes enfants de ma pauvreté car il est aujourd’hui prouvé que la pauvreté se transmet de génération en génération.
Voila pourquoi je suis déterminée à briser le cycle de la pauvreté, en commençant par moi, afin que mes enfants puissent avoir le meilleur avenir possible.
Mes erreurs :
La première «erreur» que j’ai faite a été de me marier jeune (et de divorcer jeune aussi), sans éducation. Je ne regrette pas de ce choix mais il faut bien admettre que de m’être mariée jeune et sans éducation affecte considérablement ma capacité à gagner de l’argent aujourd’hui. D’autant plus que j’ai eu mon premier enfant un an après mon mariage, ce qui affecte aussi mon cv, puisque du coup, je n’ai pas travaillé pendant presque 5 ans (avec 3 enfants rapprochés).
Quand j’ai divorcé, je n’ai pas demandé de pension alimentaire, ni de prestation compensatoire. Ce sursaut de fierté oblige aujourd’hui ma famille (mes enfants et moi) à se serrer la ceinture. Et leur père ne se sent pas vraiment responsable dans leur éducation. Il les voit trois fois dans l’année et ne participe pas financièrement.
De plus, j’ai cru devoir prendre des crédits pour des choses finalement moins indispensables qu’elles ne le parraissaient : un nouveau four, une nouvelle machine à laver, des vêtements pour les enfants (que j’aurais pu avoir pour moins cher) …
Pour ma défense, je n’en suis pas entièrement responsable. J’ai appris à tenir un budget selon l’exemple de mes parents, qui vivaient dans la dépense permanente. Il faut dire que les revenus de mes parents (médecin et institutrice) étaient dans une catégorie complètement différente de la mienne. Ils n’hésitaient également pas à recourir régulièrement aux crédits. Apprendre à tenir un budget à été autant de leçons que j’ai eu à désapprendre de mes parents. J’ai dû apprendre à vivre selon mes moyens et à anticiper l’avenir par l’épargne, notamment. J’ai du apprendre aussi à acheter moins cher, à profiter des soldes et autres promotions. Bref, toute une stratégie d’économies !
Je n’ai à mon tour pas assez responsabilisé mes enfants vis-à-vis de l’argent. Cela car j’ai culpabilisé de ne pas pouvoir toujours tout leur offrir, tout du moins de ne pas pouvoir leur procurer la même enfance que j’ai eue (cours d’équitation, ski l’hiver …) , matériellement parlant.
C’est peut-être l’erreur typique du pauvre.
Aujourd’hui, j’essaie de rattraper mes erreurs.
– Je voudrais que mes enfants apprennent à savourer les résultats de leur travail et découvrent combien il est bon de travailler dur pour quelque chose et réussir à l’obtenir.
– Je voudrais aussi que mes enfants apprennent à vivre selon leurs propres moyens.
– Je voudrais que mes enfants, n’aient pas peur de travailler, parfois un peu dur, parfois même dans des emplois pas toujours gratifiants (emplois d’été, emplois d’étudiants, second emploi si nécéssaire).
– J’aimerais simplement apprendre à mes enfants à réaliser leurs rêves !
Je travaille dur pour améliorer notre avenir. Je n’aspire pas à devenir riche. Je ne veux tout simplement pas avoir à me soucier de la façon dont je vais payer toutes mes factures. Cela ne passera pas uniquement par l’augmentation de mes revenus mais aussi par les économies que je suis capable de réaliser au quotidien.
J’ai un rêve: acheter une petite maison en grande banlieue parisienne pour avoir une petite parcelle de terre sur laquelle je pourrais faire pousser la plupart de mes aliments. Je voudrais aussi recycler de l’eau de pluie, et faire poser des panneaux solaires. Non, je ne suis pas une hippie : je cherche simplement à éliminer la quasi-totalité de mes factures, qui m’empêchent de dormir la nuit.
Je suis prête à construire moi-même cette maison, sur une parcelle de terrain, pour que cela revienne moins cher.
Je veux y arriver pour mes enfants, pour qu’ils voient que je suis capable de casser ce cercle vicieux de la pauvreté, que je pourrais devenir autonome (et m’affranchir des aides de l’Etat, auxquelles j’ai parfois recours).
Mon plan d’action :
Oui, je suis pauvre. Ce qui veut dire que NOUS sommes pauvres (mes enfants et moi).
Non, nous ne sommes pas comme « tout le monde » parce que nous n’avons pas assez d’argent pour faire nos choix de manière autonome.
Mais je refuse la fatalité. Voici donc mon plan d’action :
1- Me former : suivre une formation à domicile et surtout apprendre l’anglais pour pouvoir espérer une augmentation de salaire (ou postuler à un autre poste). Je me laisse 18 mois de formation devant moi (pendant que les enfants dorment, en dehors de mes heures de travail).
2- Aider mes enfants dans leur travail scolaire. Ma mairie propose du soutien scolaire gratuit, je les y inscrit et les y emmène.
3- Expliquer à mes enfants pourquoi il n’est forcément une bonne idée de se marier trop jeune. Leur parler de la contraception dès la puberté. Leur expliquer la responsabilité de la gestion de famille. Les encourager dans leurs études.
4- Donner une compétence à mes enfants qui pourra leur servir toute leur vie en cas de pépin. Un bon joueur de violon, un bon informaticien ou un adulte billingue pourra donner des cours en cas de difficultés financières et/ou de période de chômage. Une bonne couturière pourra aussi accepter de menus-travaux pour arrondir ses fins de mois.
5- Leur montrer l’exemple. Ne jamais acheter futile ou inutile.
Pensez-vous qu’ainsi je puisse enrayer la transmission de la pauvreté dans ma famille ou suis-je trop idéaliste ?
J’ai lu ton article et je trouve que tu as raison de vouloir donner à tes enfants le meilleur avenir possible. Et c’est une très bonne chose de le faire en commençant par améliorer ton avenir à toi.
Je suis moi aussi mère célibataire et à cause de mon ex-mari je me retrouve dans une vraie galère. Je me suis rapprochée de lui pour mettre en place la garde alternée mais le jour où j’ai emménagé j’ai appris qu’il partait vivre à plus de 700km de la ville où il m’a forcé à venir. « pour l’avenir de notre file » qu’il m’a dis. Bref, aujourd’hui je vis seule avec ma fille dans une ville où je ne connais personne, je ne peux pas quitter mon logement (obligation scolaire de ma fille) je travaille en intérim et quand mon contrat va finir je ne sais pas quand je vais toucher le chômage et combien. Je passe les détails sur les insultes, les crises de nerfs, la torture mentale, les privations de sommeil et toutes les choses que le père de ma fille m’a fait subir pendant 6ans. C’était tellement dur qu’il y a des choses que je n’arrive même pas à évoquer parce que je n’arrive pas à croire qu’il m’a fait ses choses.
Pourtant c’est arrivé.
Ma fille n’entends parlé de son père que 2 minutes tout les trois jours.
Je crois qu’elle est légèrement autiste et je dois gérer ça toute seule.
Je te souhaite de réussir à t’en sortir avec tes enfants.
Ne laisse pas leur père les détruire. Protèges les et protèges toi.
Je suis de tout coeur avec toi.
Bonjour comment allez vous aujourd’hui ?
Ou en etes vous?
Amicalement
Amel
Bjr,mère de 3enfants je comprends et je vie le même parcours.mère pour la vie comptable cuisinière infirmière institutrice tout a la fois puisse que le papa n est plus la.j ai refusé longtemps par fierté les aides et pensions et j ai tellement travailler qu au bout de 2 ans j ai craqué et je voyais même plus mes enfants .une fois toutes les dettes régler bien sur jai perdu mon boulot donc c est reparti! Se qui est difficile c d assumer l irresponsabilité du père je fais tous mon possible mais fini la fierté mal placé fini les deux boulot demande ce qui te reviens de droit et leurs reviens de droit également tu peu trouver tous les bon plans mais tu viveras plus tranquillement si il donne la pension ça te feras un budget en moins a calculer ou négocie si les factures de cantines voir si elles peuvent lui être envoyé se sont que des exemples!et sinon c est bien de pensé au panneaux solaire mais soyons réaliste c est très chère . Augmente tes revenus après les factures quotidienne te sembleront abordable ! Continue a investir sur leur avenir c une très bonne ligne de conduite et tôt ou tard ta petite parcelle tu l auras .chaque chose arrive en son temps .
PS:je suis nulle en orthographe désolé
Bonsoir,
Gente dame, j’ai lu ce post avec attention, je connais moi aussi la galère financière, les moments difficiles à se demander comment payer ses factures, en gardant le plus important nourrir ses enfants.
La pauvreté matériel est un poids, il est vrai, mais ce qu’il ne faut jamais oublié c’est que nous mères célibataires, sommes riches d’amour et de courage. Même au fond du trou, nous trouvons la force d’avancer sans jamais baisser les bras par amour pour ceux qui sont nos soleils, même si parfois ils nous emmènent quelques orages et de la grisaille.
La fatigue, l’angoisse, les pleurs silencieux, sont souvent notre lot, mais lorsqu’on serre contre soi les objets de notre amour pendant un petits laps de temps, toutes ces choses s’envolent pour ne laisser que cette plénitude d’un amour partagé.
Un jour, nos enfants eux même qui seront parents comprendront.
L’idéalisme, le rêve, même parfois utopistes nous donnent le courage d’avancer, l’espoir fait vivre les imbéciles diront certains.
Mais quitte à être imbécile, autant avoir des objectifs et se donner les moyens qui sont à notre disposition pour y parvenir.
Chaque petite victoire sont autant d’éclaircie dans nos vies.
Mesdames, avant de vous sentir une moins que rien à cause de cette vie qui ne nous semble pas des plus roses, pensez qu’il est une chose dont vous pouvez être fière: assumer malgré tout cette situation, et avancer, encore et encore dans le seul but d’offrir à nos enfants une vie meilleure, sans oublier pour autant que nous existons aussi en tant que femme, en tant qu’individu à part entière.
Amicalement
Bonjour Mesdames. A chaque temoignage que je lis…je me dis que vous etes très fortes….malgré vos difficultés vous tenez pour vos enfants. Je suis aussi Maman Celib de trois enfants. J ai les menes difficultés surtout que je n arrive pas à l’assumer et c est tres dur sur le moral. Mais, vos temoignages me donnent la force de croire que c est possible.