A la naissance d’un enfant, même si nous ne sommes pas croyants ou pratiquants (ou si nous sommes de religion différente que celle du père ou du reste de notre famille) beaucoup de parents souhaitent consacrer une fête à leur enfant, réfléchir sur sa venue au monde, sa place à la maison,  sa place dans la société et aussi lui donner un parrain et une marraine. Ce dernier point est particulièrement important pour beaucoup de mères célibataires. Surtout quand l’enfant n’est pas reconnu par son père ou que le lien père-enfant n’est pas maintenu ou distendu. La question se pose alors : « qui s’occupera de mon enfant s’il m’arrivait malheur »? Une petite précision tout de même: l’engagement que prennent lors du baptême civil les parrains et marraines de suppléer les parents en cas de défaillance ou de disparition n’a qu’une valeur morale. Mais pourquoi pas coupler le baptême à une désignation d’un  tuteur par testament ou par déclaration devant notaire dans la foulée ? 

 Mais les parrains et marraines ne « servent » pas qu’à cela. Ils sont aussi et avant tout des référents pour l’enfant, des personnes en qui ils peuvent avoir confiance. Dans la religion catholique, le parrain est le garant de la foi du baptisé et inculquaient la religion catholique à leur filleul. On peut alors imaginer dans le baptême civil que le parrain ou la marraine est une personne qui va aider votre enfant tout au long de sa vie à s’insérer dans la société républicaine.

  Le baptême civil n’est prévu par aucun texte législatif et n’est pas inscrit sur les registres d’État civil. Les maires ne sont donc pas tenus de le célébrer, même si dans la pratique, rares sont ceux qui le refusent. Au cas où votre mairie refuse de célébrer le baptême civil, vous pouvez demander une dérogation auprès d’une autre commune. Généralement, on vous demande votre livret de famille, un justificatif de domicile et la copie de la pièce d’identité des parrains et marraines. La cérémonie se déroule souvent  le samedi après la célébration des mariages, dans la même salle. Vous pouvez faire baptiser votre enfant à n’importe quel âge.  Il n’existe pas de cérémonie pré-établie. 

Le maire rappelle les valeurs républicaines, explique en quoi consiste ce baptême, il fait souvent un petit discours sur l’enfant et sur ses parents. 

Puis, les parents lisent un texte de leur choix  et enfin, le parrain et la marraine en font de même. Ils doivent dire devant l’assemblée réunie la manière dont ils conçoivent leur rôle. Vous pouvez demander au maire l’autorisation de passer quelques morceaux de musique ou de décorer la salle de quelques objets. Et bien sûr vous êtes libre d’habiller votre enfant comme vous le souhaitez. A la fin de la cérémonie, le maire remet un certificat à l’enfant, aux parrains et aux marraines ainsi qu’aux parents.

 Bien sûr, vous êtes libre par la suite d’organiser un repas de baptême, comme pour un baptême religieux. 

Pour les mamans célibataires : la loi rend possible le baptême avec l’accord d’un seul parent, sauf si l’autre émet une opposition claire à cela. Ce qui ne veut pas dire que vous devez faire baptiser votre enfant dans le dos de son père, mais qui facilite les choses au cas ou l’enfant a été reconnu par son père mais n’a plus aucun contact avec lui.

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Crédit photo : I Should Be Folding Laundry